Lectures 2019 : chapitre 1

Peu de lectures pour ces six premiers mois, mais toujours autant de plaisir à tourner les pages, à m’évader ou réfléchir au fil des lignes. Comme vous allez le constater, je lis plutôt des autrices ces derniers temps, ou des histoires avec des héroïnes, un peu par choix et tout en suivant mon instinct. Cette fois-ci il m’a plutôt guidée hors de ma zone de confort, et c’est tant mieux !

 

Le Rêve de Jo March (Little Men: Life at Plumfield with Jo’s Boys) de Louisa May Alcott

L’infatigable Jo March a enfin la vie dont elle rêvait. Sa grande maison – presque aussi grande que son cœur – est toujours ouverte aux enfants défavorisés. Que d’aventures, que de petits drames, que de situations drôles et cocasses ! Quand une bonne douzaine de jeunes garçons vivent ensemble sous la houlette d’une femme telle que Jo, on ne risque guère de s’ennuyer !
Éditions Casterman

La suite des Quatre Filles du Dr. March (dont je parlais ici), lu aux périodes des fêtes de fin d’années, que j’avais hâte de découvrir. Retrouver les personnages, en découvrir de nouveaux, cela a été un plaisir, teinté d’un peu de déception je dois dire.
La morale est beaucoup plus présente à la fin des chapitres qui fonctionnent de manière indépendante les uns des autres. J’avoue que j’ai donc mis beaucoup de temps à finir ce roman (le rythme et la langue anglaise n’aidant pas), me sentant assez détachée de ces petites histoires et des élèves de Plumfield (même si j’ai un faible pour Dan et Annie).
Par contre, j’ai beaucoup apprécié la variété des personnages qui fait que l’on peut s’identifier, ou du moins s’attacher, à l’un ou à l’autre : il y a des petits garçons sensibles, malhonnêtes ou viriles, des petites filles très conformes au rôle qui leur est assigné ou, au contraire, en opposition totale avec celui-ci, pleines d’ambition et d’indépendance.

Même si je n’ai pas été transportée par cette lecture, je serais curieuse de voir l’adaptation japonaise animée. Et toujours motivée pour poursuivre la saga au moment de Noël !

 

Le Chœur des femmes de Martin Winckler

Je m’appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m’oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de «Médecine de La Femme», dirigée par un barbu mal dégrossi qui n’est même pas gynécologue, mais généraliste !
S’il s’imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu’est-ce qu’il croit ? Qu’il va m’enseigner mon métier ? J’ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas – et je ne veux pas – perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur cœur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu’elles pourraient m’apprendre.
Éditions Gallimard Folio

Sur ma liste depuis quelques temps, c’est le Club de Lecture Féministe des Antigones qui m’a fait sauter le pas (enfin tourner la page quoi). Du point de vue narratif et du style, j’ai eu les mêmes impressions qu’en lisant Anna Gavalda : une plume vive, simple et directe, des personnages attachants, ou en tout cas qui ne nous laissent pas indifférents, et que l’on a envie de suivre. Une certaine naïveté aussi, et beaucoup d’émotions.
Résultat : une lecture presque addictive.
La comparaison s’arrête là car le contenu est très éloigné et, en dehors du style, l’auteur nous ouvre la porte sur l’intimité des femmes, du système médical, avec ses dérives et ses injustices. On parle de plus en plus des violences obstétricales, et cet ouvrage choque par ses nombreux témoignages, leur redondance et diversité, tout en éclairant sur ce qui est acceptable ou non.
Je n’ai jamais subi de violences dans le milieu médical, mais ce roman a fait écho à l’embarras des rendez-vous chez la gynécologue, à la difficulté d’oser poser des questions, de se déshabiller devant quelqu’un, l’envie de vite en finir. Jusqu’à cette lecture, je ne m’étais jamais fait la réflexion que les hommes n’avaient quasiment jamais à subir cela…

 

Nous les filles de nulle part (The Nowhere Girls) d’Amy Reed

Grace vient d’entrer au lycée de Prescott après avoir déménagé. Dans la chambre de sa nouvelle maison, elle découvre des mots griffés sur le mur : Aidez-moi. Tuez-moi, je suis déjà morte.
Ces mots, c’est Lucy, qui les a tracés. Lucy, qui a accusé trois garçons de Prescott de l’avoir violée. Lucy, qui a été traitée de menteuse par le reste du lycée. Lucy, que la police n’a pas écoutée. Lucy, qui a fui la ville avec ses parents.
Très vite, Grace comprend que cette violence s’exerce à tous les niveaux dans la ville de Prescott : quand les joueurs de l’équipe de foot notent le physique des filles qui passent devant eux ; quand son amie Rosina doit éviter les avances des clients du restaurant où elle travaille ; et surtout sur le blog du moment, « Les vrais mecs de Prescott » dont la ligne éditoriale consiste principalement à considérer les femmes comme des objets.
Grace, Erin et Rosina sont décidées à agir, mais elles ne peuvent le faire seules.
Éditions Albin Michel

Je ne lis jamais de romans Young Adult, car cela ne m’attire tout simplement pas, et, là encore, c’est grâce au Club de Lecture Féministe des Antigones que j’ai ouvert mon champ de lecture. Autant le dire tout de suite, j’ai été très emballée !

Les personnages sont bien écrits et variés, loin des clichés, l’intrigue bien montée. J’ai beaucoup apprécié observer une sororité qui se tisse au fil des pages et des événements, les questionnements sur la sexualité et le rapport aux autres, et bien sûr suivre Grace, Erin et Rosina, pour qui je me suis vite prise d’affection. C’est une histoire qui m’a donné beaucoup d’émotions et de force. Adolescente, je l’aurais sûrement encore plus adorée !
Lu en février, ce roman a raisonné de plusieurs manières pour moi : la Ligue du LOL d’abord, puis la série 13 Reasons Why, notamment la deuxième saison (meilleure que la première selon moi), qui traite de la culture du viol en milieu scolaire.
Je garde en tout cas le nom de l’autrice en tête et recommande ce livre à toutes et tous !

 

Trilogie : Le Pacte des Marchombres de Pierre Bottero

Seule survivante d’un groupe de pionniers après l’attaque de leur caravane par des Raïs, au nord de l’Empire, une fillette est recueillie par le peuple des Petits. Elle grandit dans la Forêt Maison à l’écart des hommes et décide, à l’adolescence, de partir en quête de ses origines. En chemin, sous le nom d’Ellana, elle croise le plus grand des Marchombres, le maître Jilano Alhuïn, qui la prend pour élève et l’initie aux secrets de sa guilde. Son apprentissage est semé d’embûches mais aussi de rencontres et d’inimitiés.
Le Livre de Poche

Je lis peu de fantasy, ce n’est pas mon genre de prédilection, même si j’ai fini par me laisser convaincre de regarder la série Game of Thrones, avant de me plonger dans les livres par la suite, ou que je désire lire Le Seigneur des Anneaux depuis longtemps.
Pourtant, depuis que je suis quelques blogs, comptes Instagram ou club de lectures en ligne, j’ouvre de plus en plus mes horizons littéraires. Et cela a été franchement le cas ici : j’ai été conquise par la vidéo du blog Les Mots Ailés.
Quelques mois plus tard je reçois la trilogie à Noël, et commence à découvrir un monde et une plume empreints de poésie, des personnages attachants et bien pensés, une aventure prenante !
Comme le précise Céline dans sa vidéo, pas besoin de connaître les autres ouvrages de Pierre Bottero, qui se déroulent dans le même univers, pour suivre l’histoire d’Ellana : on découvre tout à travers à elle. Cela m’a donné envie de lire les autres trilogies ainsi que de m’ouvrir plus au genre de la fantasy. Bref, une belle découverte !

 

Et vous ? Avez-vous lu ces livres ? Quelles sont vos récentes lectures ?

 

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